samedi 14 juillet 2012

12. L'impact de la venue du Web social sur le domaine d'étude du loisir



Voyons aujourd’hui comment la définition de base du loisir est devenue désuète et impertinente lorsque l’on parle du loisir électronique vécu sur les sites de réseautage social.

Le concept de loisir est défini selon les écrits de Kelly (Réf 1) par trois facteurs descriptifs, soit le temps, l’expérience et l’action. Ainsi, nous définissons le loisir comme une activité qui se déroule dans un temps secondaire qui est libéré de toute obligation (professionnelle, familiale et sociale). Il est également accompli de façon librement et volontairement motivée; il n’est aucunement obligé. Le loisir est une activité plaisante où l’on se concentre sur l’expérience vécue. Il peut rapporter des bénéfices immédiats à plusieurs niveaux, comme la détente, le repos, le divertissement, le développement de soi ainsi qu’une participation sociale plus large. Il peut être effectué seul ou avec d’autres gens dans un espace physique permettant le déroulement de l’activité choisie.

D’abord, reprenons la notion de temps secondaire libéré de toute obligation. L’on sait pertinemment que la participation sur des sites de réseautage social peut maintenant être aisément effectuée à partir de multiples outils, dont les téléphones intelligents. Cet outil étant mobile par définition, l’on peut donc avoir accès aux sites, moyennant un accès à Internet, en tout temps et quasiment en tout lieu. C’est ainsi que l’on peut aller flâner sur Twitter en s’occupant des enfants ou aller sur Facebook tout en travaillant. Clairement, il n’est plus vrai aujourd’hui de considérer que les loisirs se déroulent dans un temps qui est bien défini et qui est hors obligation.

Finalement, reprenons la notion que le loisir peut être effectué dans un espace physique permettant le déroulement de l’activité choisie. Lorsque l’on aborde le sujet du loisir électronique, vécu sur des sites de réseautage social ou non, l’on constate que l’importance de l’espace physique décline. En effet, bien que l’on doive se situer dans un endroit physique quelconque puisque l’on existe, la pratique de loisir, elle, se fait dans le cyberespace. Ainsi, le lieu devient, par définition, flou et intangible (voir Billet 13). Alors, que l’on soit dans le métro, à l’épicerie ou au parc, ce lieu physique n’influence pas particulièrement la pratique sur le cyberespace. Ce deuxième aspect de l;a définition de base du loisir devient donc partiellement erroné du fait des progrès technologiques et sociaux.

(Réf 1: Kelly, J.R., (1990) Leisure, Prentice-Hall, 440 pages.)

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