Voyons
aujourd’hui comment la définition de base du loisir est devenue désuète et
impertinente lorsque l’on parle du loisir électronique vécu sur les sites de
réseautage social.
Le concept
de loisir est défini selon les écrits de Kelly (Réf 1) par trois facteurs
descriptifs, soit le temps, l’expérience et l’action. Ainsi, nous définissons le
loisir comme une activité qui se déroule dans un temps secondaire qui est
libéré de toute obligation (professionnelle,
familiale et sociale). Il est également accompli de façon librement et
volontairement motivée; il n’est aucunement obligé. Le loisir est une activité
plaisante où l’on se concentre sur l’expérience vécue. Il peut rapporter des
bénéfices immédiats à plusieurs niveaux, comme la détente, le repos, le
divertissement, le développement de soi ainsi qu’une participation sociale plus
large. Il peut être effectué seul ou avec d’autres gens dans un espace physique
permettant le déroulement de l’activité choisie.
D’abord,
reprenons la notion de temps secondaire libéré de toute obligation. L’on sait
pertinemment que la participation sur des sites de réseautage social peut
maintenant être aisément effectuée à partir de multiples outils, dont les
téléphones intelligents. Cet outil étant mobile par définition, l’on peut donc
avoir accès aux sites, moyennant un accès à Internet, en tout temps et
quasiment en tout lieu. C’est ainsi que l’on peut aller flâner sur Twitter en s’occupant
des enfants ou aller sur Facebook tout en travaillant. Clairement, il n’est
plus vrai aujourd’hui de considérer que les loisirs se déroulent dans un temps qui
est bien défini et qui est hors obligation.
Finalement,
reprenons la notion que le loisir peut être effectué dans un espace physique
permettant le déroulement de l’activité choisie. Lorsque l’on aborde le sujet
du loisir électronique, vécu sur des sites de réseautage social ou non, l’on
constate que l’importance de l’espace physique décline. En effet, bien que l’on
doive se situer dans un endroit physique quelconque puisque l’on existe, la
pratique de loisir, elle, se fait dans le cyberespace. Ainsi, le lieu devient,
par définition, flou et intangible (voir Billet 13). Alors, que l’on soit dans
le métro, à l’épicerie ou au parc, ce lieu physique n’influence pas
particulièrement la pratique sur le cyberespace. Ce deuxième aspect de l;a
définition de base du loisir devient donc partiellement erroné du fait des progrès
technologiques et sociaux.
(Réf 1: Kelly, J.R., (1990) Leisure, Prentice-Hall,
440 pages.)
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