À l’hiver 2012 s’est mis
en place un mouvement d’origine étudiante en lien avec les décisions politiques
au niveau de l’éducation par le gouvernement en place. Celles-ci ont suscité
grogne et frustration chez certains étudiants et des actions ont été mises en
places. Précisément à l’UQTR, la participation aux votes associatifs ont battu
des records de participation et, pour la première fois de l’histoire de l’UQTR,
une grève générale illimitée a été déclenchée. Ayant été à la fois spectatrice
et actrice de ce mouvement à la petite échelle Trifluvienne, je me permets de
faire le portrait des groupes sociaux, tels que définis dans la théorie du
cours, afin de rendre celle-ci concrète. L’histoire démontrera également
comment Facebook a pu servir, via le partage des groupes, d’outil de
mobilisation.
Il existe divers genres de groupes sociaux,
par exemple, « les communautés, les réseaux, les institutions et les équipes. »
(Réf 1)
L’on peut définir la communauté « comme un
groupe social avec un ancrage local, géographique. Dans une communauté, les
gens se côtoient quotidiennement, ils « vivent ensemble ». » (Réf 1). Dans l’exemple,
la communauté pourrait être l’ensemble de la communauté étudiante de l’UQTR :
une dizaine de milliers d’étudiants regroupés sous une même association
représentative et qui se côtoient à chaque semaine sur le même campus, de près
ou de loin. Cependant, il serait plus précis de dire que la communauté ici
était en fait le rassemblement d’étudiants pour la grève générale illimitée ou
contre la décision politique prise, qui se côtoyaient à chaque jour de grève,
sur le campus universitaires ou dans les divers groupes créés sur Facebook.
L’on sait que « le réseau se construit par des
contacts individuels. En ce sens, le réseau se construit depuis le bas vers le
haut : des liens dyadiques (entre paires d’individus) en viennent à créer
une structure plus vaste » (Réf 1). Ainsi, le réseau serait l’ensemble de gens aux
limites non définies créé par le regroupement des amis des amis des étudiants
faisant partis des groupes. Les amis des
amis des étudiants, en se réseautant, on permit d’agrandir les groupes et ont
amené eau au moulin en termes de quantité d’information partagée.
Un autre genre de groupe est l’institution. Celle-ci
peut être définie par « un groupe social stable, généralement
hiérarchisé, qui se maintient grâce à une organisation formelle » (Réf 1). L’institution,
ici, pourrait être l’université, mais il est plus cohérent de dire qu’elle
serait, en fait, l’Association générale des étudiants de l’Université du Québec
à Trois-Rivières. Celle-ci était le point d’ancrage de tous les comités créés
de façon ad hoc suite au vote de
grève générale illimitée.
Le dernier genre de groupe social mentionné
est une équipe « conçue comme un groupe
social orienté vers un but commun. » (Réf 1). Ici, mentionnons que les équipes pourrait être tous les comités formés
ici et là, de façon physique ou virtuelle, et ayant un but spécifique à
atteindre (mobilisation, information, sensibilisation, logistique, etc.).
Dans cet exemple concret,
on a pu clairement apercevoir comment les outils du Web social peuvent
influencer la sphère publique en donnant une voix à une minorité ou en laissant
de propager haut et fort un message que plusieurs mentionnaient à faible voix :
« Le partage de ce
jugement entre des blogueurs qui se croyaient minoritaires donne de l’assurance
aux gens pour s’opposer aux lectures officielles, notamment les institutions
légitimes, les médias de masse ou même les spécialistes établis dans leur
sphère d’activité. Ce processus n’aurait jamais pu fonctionner auparavant. Il
fallait un système où l’information circule librement, à moindre coût, ainsi
que le mécanisme des hyperliens via les moteurs de recherche pour faire émerger
l’information. » (Réf 2).
Effectivement, les médias sociaux ont permis aux groupes revendicateurs de se faire entendre, de montrer qu’ils étaient en fait nombreux et ont créé par le fait même un engouement face à la cause. Un autre aspect intéressant de ces outils est qu’ils ont permis aux militants qui ne pouvaient être présents aux activités de manifestation de quand même participer au moussage, au maintien et à l’évolution du mouvement de derrière leur écran. Le partage constant d’informations de multiples sources a permis, comme lors de certaines autres crises politiques ailleurs dans le monde, de s’assurer que l’information non manipulée par les médias, par exemple, puisse être connue.
(Réf 1: Section 6.2.2 des notes de cours
Réf 2 : Section 4.5.1 des notes de cours)
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